Accueil > Entourage, Maboule aux grosses boules > «Plus folle que Michèle Richard saint TABARNAC»

«Plus folle que Michèle Richard saint TABARNAC»

Ça prend toutes sortes de monde pour faire un monde. C’est ce que ma grand-mère disait quand mon père faisait un fou de lui en se saoulant dans les réunions familiales. C’est aussi ce qu’elle avait dit quand mon oncle avait décidé de joindre les rangs d’une secte du Dakota du Nord dont il avait visité le site internet. C’est sans doute ce qu’elle aurait dit de la maboule aux grosses boules.

Ben est entré en trombe dans l’appartement tout à l’heure, sacrant avec vigueur, invoquant la coutellerie du p’tit Jésus avec véhémence, vociférant contre tous les saints. Carl et moi sommes restés figés dans le salon, pas déçu, cela dit, d’avoir autre chose que La Guerre des clans à se mettre sous la dent comme divertissement.

Il nous explique que deux jours après leur premier coït commun, lui et la groupie se sont revus afin de renouveler leurs échanges de fluides corporels. Jusque-là, je ne vois rien d’autre que deux adultes consentants partageant leur génitalité pour la jouissance commune, bien noble partage s’il en est un.

Lundi, de retour au bureau, le téléphone sonne en début d’après-midi. C’est la fanatique qui l’appelle, l’informant qu’elle passerait le prendre après son quart de travail, que sa mère les attendait pour souper et qu’elle avait très hâte de rencontrer le fameux Benoît. Il est sidéré parce que, entre autres, il ne lui a jamais parlé de son travail, encore moins de son employeur.

Rapidement, il balbutie qu’il a déjà des plans depuis longtemps, qu’il aurait bien aimé (sic), mais que c’était impossible. Elle raccroche en lui souhaitant une bonne fin de journée d’un ton furieux, paraît-il.

Mercredi midi, elle se pointe à son travail avec une grosse boîte à lunch et le force l’invite à dîner avec elle, pique-niquer sur la pelouse adjacente à l’immeuble où il bosse. Décontenancé, il obtempère sans trop y croire, impuissant devant les faits accomplis. Elle l’invite à venir passer la soirée chez elle, Ben se trouve la force de refuser, prétextant à nouveau des plans déjà établis depuis un moment.

C’est là qu’il a réalisé, je crois, l’ampleur de pétrin dans lequel il s’empêtrait, la folie palpable de cette cinglée aux obus mammaires maudits. Il était résolu à mettre fin à tout ça ce soir, l’appeler, aller prendre un café et clarifier cette situation névralgique.

Sauf que quand il est revenu chez lui, il a vu que la voiture de la fille était garée devant son bloc appartement. Envahi encore une fois, il appréhendait le face à face avec la tordue qui occupait désormais sa vie, chacune des sphères de la vie de Ben étant comme des tranchées à conquérir.

Il a donc fui les lieux sans demander son reste, venant passer une bonne partie de la soirée ici, à notre appartement. Il est finalement reparti vers minuit, espérant qu’elle aurait cessé de l’attendre chez lui.

Il vient de m’envoyer un message texte pour me dire que la voie était libre mais qu’elle avait laissé une enveloppe contenant ce qui semble être une longue lettre.

Et il n’est pas game de l’ouvrir et de la lire.

  1. septembre 3, 2010 à 1:02

    Holy crap… tellement dans marde le gars! C’est fou cette histoire.

  2. septembre 3, 2010 à 5:03

    No way !!!!! T’es certain que c’est pas un scénario de film que t’es en train d’écrire. Folle, folle, criss de folle. Je me trouve tellement, mais tellement, mais fucking vraiment merveilleuse et adorable quand je lis ça. 🙂 Ahahahaha !

  3. septembre 3, 2010 à 5:34

    je voudrais pas dire que je l’avais dit mais… tsé. tk méchante folle! moi je dis qu’il devrait ouvrir la lettre et la lire… avec un peu de chance, elle l’a dompé par lettre… et si c plus grave, ben au moins il pourra toujours contacter les parents de la fille… anyway si jamais elle continue son manège, il aura pas le choix de porter plainte pour harcèlement… et p-e que contacter la mère de la fille serait pas une mauvaise chose… p-e que la mère ignore à quel point sa fille est folle et qu’elle pourrait s’occuper de sa fille comme du monde… genre l’amener chez un très bon psy…

  1. No trackbacks yet.

Laisser un commentaire